INSOMNIA. Ca semble être le nom d'une gigantesque boîte de nuit de la Costa Dorada, ou le nom d'une discothèque de Centre Bretagne qui veut se la jouer Ibiza, un truc où je foutrais jamais les pieds en somme, un nom bien pourri de quelque chose que vient de me secouer d'un sommeil certainement pas très profond à 4h27. J'ai ouvert les yeux en grand tel un hibou vigilant et je me suis fait la réflexion que je n'avais pas écouté le soundtrack de West Side Story depuis au moins 6 ans...
oui exactement ce que tu es en train de lire...
Est-ce que c'est une foutue heure que de se réveiller à 4h27 en se faisant la réflexion que je n'ai pas écouté cette BO depuis si longtemps ? Je t'épargne la réponse tellement je me mettrais des claques d'être debout à cette heure indécente de la nuit en train de boire un mauvais jus de pamplemousse. Après si on creuse un peu, je me suis réveillée avec une sensation de fourmis dans les mains, un truc un peu fou, mais comme si ses mains elles allaient pas se calmer tant que j'allais pas venir t'écrire. Tu le sais, ou d'ailleurs tu le sais pas, mais sincèrement je souffre de ne pas écrire, oui même des conneries. C'est un peu comme si j'avais perdu mon mojo, c'est un peu comme si j'étais devenue ce genre de personne qui répond un "comme un lundi" à quand on lui demande comment ça va, bref un truc qu'est pas moi. Parenthèse confession intime, je suis très satisfaite, épanouie dans mon travail, vraiment même si je me carre des heures de cinglée, je suis heureuse, mais comme je suis quelqu'un de fichument exigeant, je voudrais plus. En gros pour la faire courte je voudrais aussi plus de parenthèses pour lire, écrire et partager autour des bouquins, parce que c'est un truc un peu essentiel pour moi, je veux pas me la jouer tragique et mettre "vital", ça c'est un truc que j'aurais écrit à 17 ans, mais c'est important et équilibrant pour moi. En somme j'ai deux résolutions pour cette année: arrêter de petit déjeuner n'importe quoi et comment, mais aussi m'imposer du temps pour lire ET écrire, car l'un ne va pas sans l'autre.
Si tu le veux bien vu qu'il est 5h17, et que je me dis que ça serait pas mal que je me speede, si je veux au moins me recoucher une petite heure avant d'affronter ce jour de la semaine qui est toujours une longue et fatigante journée de travail, donc si tu le veux bien je vais te parler d'un bouquin dont je voulais te causer depuis un bout de temps, genre depuis la sortie du film... Juste avant tu m'excuseras mais je ne me donnerai même pas la peine de corriger mes fautes d'orthographe, alors si t'es un peu Bernard Pivot sur les bords ou que tu as le bescherelle dans les toilettes tes yeux vont saigner.
"Gone Girl" (en VO) ou "les apparences" est un bouquin qui a traîné sur ma table de nuit pendant un bout de temps faisant de la compagnie poussiéreuse à d'autres bouquins inachevés et des crèmes pour les mains que je ne mets jamais (toi aussi tu achètes des crèmes pour les mains que tu ne mets pas ?§ §!? rassure moi). Je le lisais par petit bout, puis le lâchais, alors qu'il me plaisait bien, mais va savoir j'arrivais pas à complètement m'abandonner à ce bouquin. Mais quand j'ai su que David Fincher en avait sorti un film, je me suis mis en mode machine de guerre pour achever le bouquin, car je ne me voyais pas aller voir le film sans avoir terminé le bouquin, normal je voulais pas qu'on me spoilerise un bouquin en attente.
Alors ne faisons pas un mini résumé, car à moins d'avoir passé les 12 derniers mois à étudier la reproduction du boa constrictor imperator au fin fond de la jungle colombienne non "Farc'isée", tu en as forcément entendu parler de ce film (ou de ce livre), et t'as bien compris qu'il s'agit d'une femme mystérieusement disparue, et que tout accuse le mari.
Comme je veux la faire courte car je sens que le sommeil est en train de me faire une prise de karaté par derrière, je te dis tout de suite ce que j'en ai pensé, si tu le veux bien:
J'ai trouvé le bouquin intense, dérangeant et drôle, décapant le couple qui s'use en parallèle du thriller avec une maîtrise parfaite.Les apparences règnent et le doute jusqu'à boire le dernier mot demeure. C'est vraiment prenant et perturbant, mais bien et tellement chouettement écris.
Et le film? Je crois que c'est bien la première fois que je vois un film qui respecte autant l'essence du livre. Quand je lisais le bouquin je m'imaginais exactement le même genre de scène, alors du coup soit David Fincher et moi on est sur la même longueur d'onde (= je m'autocomplimente), soit je vois pas d'autres options (= je continue de m'autocomplimenter). (Toi aussi autocomplimente toi chez toi)
Revenons en au film: David Fincher s'est attaché avec une fidélité surprenante au bouquin de Gillian Flynn qui peut être pas peu fière d'elle, la touche humoristique de l'auteur du livre en moins. Aussi on a dans le film une bande son de Mr musique de Nine Inch Nails terrible, la musique de ce film est au poil, elle te rentre dedans comme des vagues d'angoisse avec une agilité de malade.
Bref j'ai aimé autant le livre que le film, même si la fin, vraiment la fin peut être très déstabilisante surtout pour quelqu'un qui comme moi a ce trait de caractère fort niais mais cute d'aimer les happyend (dans une autre vie, j'ai été un labrador beige).
Sinon je refais un aparté sur les Editions Sonatine, la maison d'édition qui a publié ce bouquin en France, je t'ai déjà causé à plusieurs reprises de cette maison d'édition mais là tu vois je vais pas aller chercher dans mon historique, mais c'est le genre de maison d'édition où tu peux acheter les yeux fermés, tu seras jamais déçu. Jamais mon pote.
Je te laisse je vais me recoucher sans avoir écouter la BO de West Side Story.
Bien à toi.
olivier de vergnies 09/03/2015 19:37
Gwen 17/02/2015 12:54
Stéphanie 24/01/2015 11:13