"Ne connaître quelqu'un ni d'Eve, ni d'Adam" : bon on sait tous que ça signifie ne pas connaître quelqu'un du
tout. Ma mère a ses expressions aussi, et je ne sais pas si elles sont aussi populaires que la précédente, mais elle dit d'une personne extrêmement constante, qu'elle est réglée comme du
papier à horloge. Petite introduction à la ponctualité notoire d'Amélie Nothomb pour nous présenter à chaque rentrée littéraire un nouveau bouquin. Celui ci c'est le cru 2007. Ici (encore)
un épisode de vie du Japon où la narratrice a un fiancé mais qu'elle ne peut pas l'aimer, car la narratrice est un être complexe, torturé, un peu agité du bocal. Rinri, le pauvre fiancé se galère
à la séduire, mais Amélie ne cède pas à l'issu fatal : le mariage. Bon ça parle pas que de ça, certains clichés nippons sont gentillement moqués, et c'est d'ailleurs l'humour qui sauve ce livre
qui est un peu comme une béchamel sans noix de muscade et sans beurre salé: fade. On peut reprocher beaucoup de choses à Amélie, entre autre qu'elle est quand même pas très, très
jolie, que ces chapeaux vont mieux au chapelier fou d'"Alice au pays des merveilles", mais Amélie Nothomb est drôle. Et là encore je ferai appel aux expressions familiales et plus
particulièrement à mon frère qui dit que "Quand t'es pas jolie, t'as qu'à d'être drôle".
Eve et Adam furent selon la légende, (je suis plus du côté des darwinistes), des brouillons de la main de Dieu, ce livre est un brouillon d'un bon
bouquin d'Amélie Nothomb.
PS/ Merci à "Ata" pour ce livre, et toutes les petites attentions délicieusement caloriques pré-Deva.