Enfant, et donc je te parle d'un temps où les twix s'appelaient encore
raiders, je guettais le facteur qui apportait le magazine BD Spirou à mon frère afin de le lui raquer avant qu'il ne mette la main dessus, tout comme les cadeaux du Club des
Maîtres de l'Univers (Musclor) où il était abonné. (mon frère était plus fort que moi, mais j'étais plus tactique).
Ci-dessus, petite séquence nostalgie pour toi, lecteur de l'ombre, voici Musclor qui a largement abusé de la créatine et des injections de stéroïdes.
(Mais bon pas autant que ce Monsieur)
Donc comme je te
disais, petite, et donc jadis, j'ai toujours adoré et lu quantité de BD, surtout des trucs assez pourris genre "Jojo", "les 4 as", "Quick et Fluke", ou autre "Cédric". Depuis cette
époque lointaine d'un pays lointain que l'on nomme l'enfance je ne lisais presque plus de BD (sauf Mafalda), alors çà doit faire un truc depuis la date de sortie de "Danse avec les loups"
(aucun rapport).
Pénélope Bagieu, m'a ramené à ce format, non
pas que son personnage phare Joséphine me fasse totalement hurler de rire, c'est pas vrai il me fait ricaner, ce qui est au dessus de rire mais en dessous de hurler de rire (il
faut que je lise le 2ème tome). Je préfère son blog de "ma vie est tout à fait fascinante", et surtout ses interventions sur Madmoizelle où elle suggère des lectures
BD. Riad Sattouf a été
le premier conseil que j'ai suivi, Guy Deslile le second, et le troisième sera Francis, le blaireau farceur voir ci-dessous ami lecteur de l'ombre, moi çà me fait bien rire...
Cà y est maintenant je te cause de Shenzhen:
A la fin des années 90, Guy Deslile, scénariste et dessinateur québécois est envoyé en Chine, à Shenzhen pour superviser un studio de dessin animé.
Dans le Shenzhen de son séjour, il y a des chinois qui parlent pas des masses, mais qui parlent très fort (crient) au téléphone, des salles de gym sonorisés par Withney Houston, des dentistes qui
coûtent le prix d'un ticket de bus, des vessies de serpent à boire dans le sang (du même animal), des chiens à manger, des jeans qui reviennent du pressing avec le pli bien au milieu, etc...
Il ne plonge jamais dans le cliché, ni dans la mesquinerie, il dessine juste la réalité avec humour d'une société chinoise et ses paradoxes, une société qui mute à la vitesse
de la Batmobile, surprenante, déroutante et terrifiante aussi ( oui je t'accorde ami lecteur de l'ombre que la Batmobile n'est pas forcément terrifiante mais çà rimait).
Maintenant je veux lire les autres BD de Deslile, entre autres: "Pyongyang", et "Chroniques birmanes", je vais tâcher de faire passer le message au Père Noël, je suis assez pote avec
un de ses rennes.*
*Humour navrant du à une overdose, autour de mon café latte du Strabuck's, de sosies de Sienna Miller hurlants et de vieilles
avec des gueules à avoir le portrait de Franco au dessus de leur cheminée).
Bien à toi cher lecteur de l'ombre.