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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 13:06

Bon on va pas dire que tu t'es pressé de répondre à la question de mon super concours du 22 décembre pour gagner 2  de mes coups de coeur de 2011, que dans un élan caritatif de Saint Nicolas/Père Noël/Rois Mages je me suis proposée de t'envoyer chez toi si tu répondais à une question qu'il fallait surtout pas avoir fait de hautes études pour y répondre, on dira qu'il y a pas eu foule à la ferme, t'aimes pas le cadal toi? T'es bizarre... mais bon toujours est-il qu'il y a eu quelques mails et je crois 2 ou trois commentaires et j'ai tiré au sort et celle qui a gagné c'est Nanouillette! Bravo à toi!  

Du coup Nanouillette renvoie moi tes coordonnées inbox à mescontemplationsetdigressions@gmail.com , et je te ferai suivre prochainement un petit colis avec deux de mes chouchous 2011, ok?

 

Sinon la réponse en chanson:

 

et donc la C.

 

Et oui...

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 09:31

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Avant tout, mon très cher lecteur de l'ombre: mille excuses, mais il y aura peut-être du laisser-aller dans les longues semaines à venir car mis à part la grosse fatigue de fin de gestation, je me tape crève sur crève, et je veux dire je fais peur à voir, disons que c'est Halloween tous les jours dans mon miroir, on dirait que je suis un vieux junkie en mode pavot et whisky... 

 

Ah ben tiens en parlant de Jack Daniel's et de pavot (chimiquement modifié), en voilà une belle de transition (hum hum) pour parler d'une légende vivante: j'ai nommé le guitariste des Stones, celui qui souligne son regard au khôl, et porte de la bagouze à tête de mort: Keith Richards.

Il pose sur  la couverture pour un photographe que j'aime beaucoup David Lachapelle, le regard haut et vif, qui laisse présager une mémoire d'éléphant ce qui est bien incroyable quand on tient compte de son passé et d'un actif disons pas des plus "rooibos et yoga", d'ailleurs au sujet de son livre il dit: "Vous savez quoi, je me souviens de tout." Et il se souvient de tout. 

 

Et c'est aux confins de sa vie qu'on remonte,  le 18 décembre 1943, et ce ben oui jusqu'à presque maintenant. Une vie qu'il nous partage, pas franchement non plus une autobiographie car ce bouquin a été écrit à 4 mains avec l'écrivain Britannique James Fox, ce qui en fait presque plus une biographie autorisée qu'une franche autobiographie. Qu'importe l'info est là, et c'est un pavé de 721 pages de confessions touchantes, drôles, sincères, cash, impudiques sans avoir la vulgarité de tomber dans l'exhibitionnisme, on rafle quelques ragots au passage, mais on reste définitivement dans une bio de musicien, de fou de musique, ce qui peut parfois être déstabilisant pour qui n'a pas fait une thèse sur les Stones et leur multi références musicales, à savoir  beaucoup de blues mais aussi du jazz "Là est le grand secret . Le rock'n'roll, ce n'est rien d'autre que du jazz avec une base rythmique féroce."

 

Moi ma préférée des Stones c'est celle-là, à danser à fond les camions:

 

 

Bref revenons en à ce phénomène que sont les Stones, à cette révolution, au charisme et à l'équation nanas (fan+groupies)/ drogues. Déjà t'apprend que le lover du groupe c'est pas Keith Richards qui est plutôt dépassé par la folie qu'il déclenche sur leur passage "La force de ces nanas de treize, quatorze, quinze ans lorsqu'elles sont en bande m'a toujours fait peur. Elles ont failli me tuer. Personne ne m'a fait plus craindre pour ma vie que ces adolescentes. Si tu te laissais prendre dans leur déferlement, elles t'étouffaient, te déchiraient en lambeaux... pas facile de décrire la trouille qu'elles pouvaient te flanquer."

La drogue, ben oui elle est présente on s'en doutera, d'ailleurs elle a bien failli le laisser pourrir en prison un petit bout de temps, donc pas de langue de bois à ce sujet: " Il y a d'abord eu le mandrax et l'herbe, puis l'acide à la fin 1966, puis la coke courant 1967, et enfin l'héro bien évidemment."  Donc come je te disais t'apprends que le vrai séducteur et le serial fucker dans le groupe c'est plutôt Mick Jagger, lui Keith c'est un gentleman, enfin presque en tout cas, un mec qui parle aussi de certaines nanas de sa vie dont les deux mères de ses enfants: Anita Pallenberg et Patty Hansen (son actuelle femme).   

Avec Mick Jagger ils vont connaître des différents qui seront à l'origine d'une période désertique pour le groupe: "les Stones n'ont pas effectué une seule tournée entre 1988 et 1989, et on ne s'est pas retrouvé ensemble une fois en studio de 1985 à 1989.", lors de ce passage à vide des Stones, Keith assume la formation d'un groupe: les X pensive Winos ("les soulards qui se la pètent"), qui marchera aussi correctement, mais bon après Jagger et Richards se rabibocheront malgré leurs différences et voilà quoi au bout du compte il reste que les Stones c'est les Stones quoi... (grève de l'argumentation).

 

Quand tu penses aux Stones forcément tu penses aussi aux Beatles qui plaisaient un peu plus aux grands-parents rapport à ce qu'ils avaient le cheveu plus lisse et plus brillant de santé, bien qu'on apprend dans ce bouquin, et ce sans grande surprise, qu'ils étaient aussi calés niveau vie de patachon, enfin surtout John Lennon, le grand pote de Keith Richards. Donc pas de guerre Beatles/Stones, non ce n'est même pas du tout le cas, Keith  concède que musicalement "on a chamboulé la tête et les oreilles de l'Amérique blanche. Sans vouloir dire pour autant qu'on était les seuls- sans les Beatles, personne n'aurait pu passer la porte." Voilà c'est dit.

 

Sinon pour anecdote, Keith a joué dans Pirates des Caraïbes 3 " je jouais le capitaine Teague, rien de moins que le paternel de Johnny Depp. L'idée est née quand Depp m'a demandé si j'étais d'accord pour qu'il s'inspire de moi pour son rôle. Tout ce que je lui ai appris, c'est à tourner le coin d'une rue en étant totalement soûl: tu gardes toujours le dos le plus près du mur." Franchement cette bio est aussi "instructive" (je mets quand même des guillemets) que drôle, tu as une avalanche d'histoires comiques, il y en a une que j'ai retenu entre les nombreuses que j'ai souligné dans le livre, bon tu m'excuseras mon très cher lecteur de l'ombre c'est un peu niveau scato et humour moyenne section de maternelle, mais j'ai ri quand il parle au sujet d'un jeu idiot qu'ils avaient inventé avec leur colloc à leur tout début: "son grand truc était d'arriver dans une pièce avec un gros filet de morve lui dégoulinant du nez, tout en faisant preuve d'une politesse exquise: " Bonjour, comment ça va? Voici Andrea et elle c'est Jennifer..." Nous avions trouvé des noms pour chaque type de crottes de nez qu'il était capable d'exposer, "les Green Gilberts", les "Scarlet Jenkins" et, les mieux de toutes, les "Special Yacht-Club", ces traces de glaire qui tombent du nez des gens sans qu'ils s'en aperçoivent et qui leur pendent sur le revers de la veste comme une médaille." 

 

C'est un peu difficile de conclure sur l'ambiance "mickey-sécrétions nasales" que je viens te de planter mais voilà moi cette bio elle m'a bien plu, et pourtant je ne suis pas une fan transie des Stones, j'ai juste du respect pour ces gars. Au même moment (en automne 2010) est sorti l'autobiographie de Patty Smith, "Just Kids", et à en lire les critiques qui les ont comparé, la bio de Patty Smith a reçu plus d'éloges que celle de Keith Richards, rapport à ce qu'elle serait un témoignage plus juste et à la fois poétique de cette époque.

 

On va conclusioner en musique aussi: Keith Richards a joué comme premiers accords la Malagueña qu'il tenait de son grand père Gus, qui lui ont valu l'admiration de sa mère Doris, c'est un thème qui quelque part a peut-être démarré sa vie de musicien,  "c'est toi qui jouais? j'ai cru que c'était la radio". Deux mesures de "Malagueña" et te voilà lancé dans la vie." En somme je voulais juste dire et c'est pas très important, mais moi elle m'a touché cette anecdote car Malagueña est un thème que je chante à ma fille, et qu'elle la connaît par coeur. Là je te glisse une version un poil plus mariachi-ranchera, mais bon...

 

 

  (oui je t'ai déjà parlé de ce groupe avec le super "Livre sans nom")

 

Bien à toi mon très cher lecteur de l'ombre....

 

PS: En 2006, Martin Scorcese a tourné un documentaire sur les Stones qui s'intitule "Shine a light", je crois qu'il est passé sur Arte il y a pas très longtemps mais j'en ai vu qu'un mini bout, alors je peux rien t'en dire de plus...

 

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 14:54

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Hohoho!!!

(Ça veut dire "bonjour" en laponais).

 

Bien le bonjour mon très cher lecteur de l'ombre! Ton sapin brille de mille feux, si tu as des enfants tu as de graves chances que ton sapin soit bien beauf (cf cet article de Violette), dans le mien il y a aussi du dinosaure, du barbe à papa, du playmobil et cette vilaine garce d'Hello Kitty, ah et j'oubliais aussi une bande pour réparer les entorses des doudous de la boîte de l'apprenti médecin qui pend tel un vestige de momie égyptienne. En plus il sent même pas le sapin mon sapin, ct'arnaque, car ce que je préfère dans le sapin c'est son odeur, c'est mon côté ami des Vosges ou du Canada. Bref... Tout çà pour te dire que votre serviteuse (serveuse?!!?)  a décidé de te faire gagner du cadal en bouquin, à savoir deux de ces coups de coeur de l'année, comme çà parce que c'est la Noël et que je suis gentille comme une marmotte gentille. Pour cela il te faudra répondre à une petite question que je te soumettrai à la fin de cet article, oui car pour le moment j'ai pas d'idée de question...

 

Sinon, revenons en au thème du jour, et à l'ovni de bouquin que j'ai sous la main.

 

Voici un livre que j'ai découvert bien rangé dans les étagères de la bibliothèque d'un ami, un truc qui pesait dans les 10 kilos (oui j'exagère) et qui ressemblait plus à un bouquin de Jules Verne, enfin une chose qui ne ressemblait pas qu'à un bouquin, enfin pas que... Je l'avais gardé dans un bout de ma mémoire qui tu le sais est pourtant mise à dure épreuve dernièrement, et puis au hasard d'un rayon de librairie quelques semaines plus tard je l'ai trouvé en version poche, mais une version poche super classe (vive le livre de poche!!!).

 

T.S, Tecumseh Sansonnet  Spivet est un petit garçon de 12 ans, passionné de science et de cartographie, un petit génie qui vit au fin fond du Montana, au milieu de nulle part:  "Notre ranch était situé à quelques kilomètres au nord de Divide, une toute petite ville du Montana que l'on pouvait très bien manquer, sur l'autoroute, rien qu'en réglant sa radio au mauvais moment."Il vit avec sa soeur Gracie qui rêve de devenir Lindsey Lohan (enfin plus ou moins), le fantôme de son frère Layton, son père un cow boy rugueux comme de la pierre ponce, et sa maman, une entomologiste:  "Le Dr Clair était tout de même une entomologiste saugrenue, qui cherchait depuis vingt ans une espèce fantôme de coléoptère - la cicindèle vampire, Cicindela Nosferatie- dont elle-même doutait qu'elle existât vraiment (...) quant à mon père (...) c'était le genre d'hommes à entrer dans une pièce et à marmonner quelque chose comme: "on peut pas couilloner une sauterelle" puis à partir sans autre explication, un cow-boy dans l'âme, visiblement né cent ans trop tard".

 

Et puis un jour, T.S reçoit un coup de fil, il vient de gagner le prestigieux prix scientifique et cartographique (oui ça me semble que ça se dit moyen), le fameux prix Baird du Smisthsonian Museum pour son illustration du "Carabe Bombardier". Sauf que bien sûr là bas à Washington où son prix l'attend, personne ne sait qu'il n'a que 12 ans...Sans rien dire à personne T.S décide de partir seul dans un voyage initiatique à bord d'un train de marchandises afin de traverser les USA et recevoir son trophée.

 

Avant que je ne te donne mon point de vue de lectrice sur ce bouquin, laissons parler plutôt Stephen King (excuse du peu): "J'ai été ébloui par le talent de Reif Larsen... Entre Mark Twain, Thomas Pynchon, et Little Miss Sunshine... Ce livre est un trésor."(excuse encore du peu). Bon et bien moi je me range du côté de Stephen King, c'est talentueux. Attention c'est un pavé, un pavé orné d'un million de notes de bas de pages, en marge aussi, des cartes à foison, des graphiques, des dessins, un livre-objet juste génial et qui selon ma mémoire est plutôt assez expérimental si je ne m'abuse (en tout cas je n'ai pas souvenir d'avoir vu un tel livre avant). C'est drôle, émouvant, bluffant, et complètement novateur. C'est pourtant  très difficile d'écrire avec les yeux et la voix d'un enfant, cela peut être même un exercice un peu périlleux voir casse-gueule ( cf le dernier livre d'Isabel Allende), c'est pourtant une prouesse que j'admire énormément et qui n'est pas à la portée de n'importe quel auteur (j'ai souvenir que Mark Haddon s'est plutôt bien débrouillé dans ce domaine).

 

Mais qui se cache derrière ce premier roman qui est devenu en un rien de temps un New York Times best seller, mais aussi un succès international traduit en 29 langues ? Et bien l'auteur est un blondinet né en 1980, professeur d'université, mais également cinéaste et auteur de nombreux documentaires, un mec qui n'a QUE l'âge de mon petit frère, les boules...  

 

Photo à l'appui de mon air décontenancé, et du vocabulaire engendré par ma stupéfaction quand j'ai découvert l'âge de l'auteur...  

 

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En bref un auteur un peu à l'image de son petit personnage d'encre et de papier: un GENIE. Ce bouquin a été publié aux éditions Nil, mais tu le trouves aussi en version poche comme je te le disais précédemment. Pour info, c'est Jean Pierre Jeunet qui va relever le défi d'adapter ce roman-objet qui sera porté sur grand écran en anglais et 3D pour 2013.

 

Non vraiment, voilà encore un livre bien chouette, qui te fait sentir quand même un peu idiot, voir comme si ta masse encéphalique c'était du milky way, mais bon mon mec dit toujours "El que puede, puede, el que no aplaude", en gros "celui qui peut, peut, et celui qui peut pas et bien qu'il applaudisse".

 

Bien avant que je ne te souhaite de biens belles fêtes de fin d'année, voici donc la question qui va te faire gagner du livre que je t'enverrai avec du papier cadeau et tout: attention qui a dit: " je l'ai rêvé si fort que les draps s'en souviennent"

 

Petit a) Michel Houellebecq

Petit b) Charles Bukowski

Petit c) le groupe "Il était une fois"

 

Et ouais c'est du lourd... tu peux me répondre soit à mescontemplationsetdigressions@gmail.com ou par commentaire, si tu es tout seul à répondre et bien le cadal il est pour toi (ce qui est probable), sinon je ferai un tirage au sort et j'appellerai le huissier de Miss France, pour que ce soit impartial.

 

Bien à toi mon très très cher lecteur de l'ombre.

  

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 12:33

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Salut mon très cher lecteur de l'ombre, et oui ça bosse pas dur par ici, je sais, je sais...

 

Si tu veux solliciter ton hypothalamus (à ne pas confondre avec la chaîne de resto Hippopotamus) à secréter des endorphines, voici LA BD qu'il te faut, c'est la BD joie, légèreté, bonne humeur et forte dose de n'importe quoi, en somme la parade face à notre probable perte du triple AAA (entre autres réjouissances).

 

Tu n'as toujours pas fait de cadeau à ton pote, ta mère, ta collègue adepte de l'humour absurde, voici THE bd à glisser au pied du sapin. Voilà aussi comment te payer une bonne tranche de rigologie: amis de l'humour idiot/décallé bonjour!!! moi je suis juste fan. FAN!

 

"Coucous Bouzon", est une entreprise qui fabrique des Coucous depuis 1924, dans l'open space on y trouve le poisson rouge de l'entreprise qui s'appelle Kiki et qui est mort.  Richard le canard bleu est embauché à la place d'un des employés qui a disparu/démissionné (?) sur lequel repose "l'intrigue" entre grands guillemets, c'est genre intrigue mais version l'inspecteur gadget revisitée par les Monty Python. Je sais même pas quoi te raconter car tout est drôle dedans, tout, chaque page= ricanements assurés, c'est talentueux.

Bon si on veut y coller un regard un tant soit peu moins basique ou terrien à cette BD, c'est aussi une critique ouverte du monde de l'entreprise, des caricatures parfaitement insupportables, mais oh tellement réalistes et qui feront écho pour qui est revenu le coeur au bord des lèvres de multiples expériences professionnelles où tu dois côtoyer de l'imbécile de haut niveau, du champion olympique du monde intersidéral de l'illogisme du dysfonctionnement professionel (toute hiérarchie confondue)....  

Tous les personnages sont des animaux, par exemple le chef est une sorte de caniche au regard bovin qui manie la coolitude-cruauté-débilité à merveille avec un goût assez prononcé pour des chapeaux inqualifiables:

 

 

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... ou genre ce chapeau là aussi:

 

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.... un chef qui tient ce genre de rapport d'évaluation:

 

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... un chef qui organise des journées de coaching de management du personnel à la one again from the states:

 

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Mais les autres personnages ne sont pas en reste, il s'agit d'une sacrée belle équipe de la win, mais je t'invite plutôt à débourser les 15 euros de cette BD issue de la collection Bayou de Gallimard dirigée par Joann Sfar, afin de le vérifier par toi même.

 

L'auteur, Anouk Ricard (1970), est illustratrice depuis 1995 mais à vrai dire je ne connaissais rien d'elle et je l'ai découvert via les vidéo de Pénélope Bagieu sur madmoizelle qui en général a plutôt l'oeil dans le compas ou le compas dans l'oeil en ce qui concerne les recommandations BD. L'auteur semble exceller en terme de décalage génial entre ses dessins tendres et naïfs aux couleurs acidulées et les dialogues pétillants de malice, de dérision, d'humour génial.  Pour info Anouk Ricard expose jusqu'au 31 décembre à l'Imagigraphe, 84 rue Oberkampf, 75011 Paris.

 

Allez vas-y, cours l'acheter cette BD!

 

Des PS:

 

- C'est par ici une autre BD-critique du monde de l'entreprise: "Moi vivant, vous n'aurez jamais de pause", Leslie Plée.

 

- C'est par là une autre lecture-critique du monde de l'entreprise (mais version noeud au ventre):"Les heures souterraines", Delphine de Vigan.

 

- C'est enfin par ici un fix d'humour absurde: "L'histoire de France de avant à maintenant", Les Robins de Bois. 

 

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 20:16

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Bien le bonjour mon très cher lecteur de l'ombre!

Comment ça va par chez toi? chez moi le sèche linge tourne bruyamment et le "chien qui pue" ronfle à mes pieds si tu veux tout savoir.

  

Voilà la suite de ma lecture de la série des Walking Dead, je viens d'en découdre avec le tome 7 et 8 de la "quinzologie" (oui ce sont 15 tomes, et oui je ne sais pas comment on applique le terme trilogie au chiffre 15, j'ai toujours été nulle en mathématiques, nulle). Rappelle toi de cette BD,  je t'en ai parlé par là et par ici.

J'ai la paresse de te replanter le décor mais en gros ce sont les humains versus les zombies, mais finalement surtout les humains versus les humains car au fur et à mesure on se rend à l'évidence que même si au départ l'idée initiale c'est que le danger émane du zombie, très rapidement on se rend bien compte que le danger c'est l'humain, et qu'en gros y'a pas pire race néfaste pour l'homme que l'homme, surtout l'homme confronté à des situations extrêmes de vie comme c'est le cas dans cette série. Je vais te citer Hobbes banalement, que ça va te rappeler l'haleine fétide de ton prof de philo (tous les profs de philo ont l'haleine fétide, non ?):  "l'homme est un loup pour l'homme", et  c'est ce que te crie toute cette série. Ici en gros le zombie fait juste tapisserie c'est un truc presque inoffensif, et qui reste un élément légèrement perturbateur dans cette escalade vers l'horreur car plus on avance dans la lecture des tomes, plus on ressent la nausée, et je n'exagère pas. Vraiment pas.

 

Non là franchement limite je ne veux presque pas continuer à lire ces BD, c'est un peu comme quand j'ai calé avec Dexter quand il retrouve --- attention spoiler---- R..a dans sa baignoire ensenglantée. En gros le problème avec moi c'est qu'il faut pas toucher à la mère plutôt très, très maman poule que je suis, et là le tome 8 t'arrache les artères coronaires en tant que maman, mais bon je pense que même si t'as du rocher à la place du coeur, tu seras quand même pas insensible. Je ne vais pas glisser vers du "spoilage", mais je crois que c'est pas le moment pour moi ce genre de lecture pas du tout ambiance "la macarena". Je te confesse un truc je suis un peu enceinte, au début d'un 7ème mois, où je presse la science qu'elle se magne les fesses à nous faire des gestations plus express disons en 4 mois ça serait pas mal, et donc du coup je suis assez secouée de l'émotion, hormonalement parlant, je suis pas non plus la tête à pleurnicher dans des kleenex toute la journée, mais j'ai quand même bien du mal à faire face aux choses obscures.

Et là on est vraiment dans l'horreur absolue dans cette série.

En gros tu seras prévenu.

Du coup je suis beaucoup plus "encline" à aller vers de la BD sympathique, me fait de l'oeil celle-ci "Coucous Bouzon"d'Anouk Ricard qui semble être plus dans l'humour du grand n'importe quoi,  j'ai besoin limite de me détendre avec de la blague de niveau "prout sous les aisselles" que de me rendre à l'évidence qu'un humain est bien plus cruel qu'un zombie.

 

Sinon quand même soyons honnête: c'est une série super balèze et sacrément bien foutue, je te le concède, la série télé fait un carton mais je ne me résous pas à la voir si j'ai déjà du mal à assumer la violence de la BD, einh tu l'auras compris. Maintenant je sais, parce que je suis têtue  curieuse,  qu'à un moment où à un autre je terminerai cette "quinzologie". Sinon pour info le tome 14 est sorti en septembre 2011 chez Delcourt, et le 15 sort là pour Noël mais en anglais please, pour la version française faudra attendre. Hier je disais à mon amoureux que je ne vois pas franchement qui ils vont faire mourir de plus sur les 7 tomes qu'il me reste à lire, vu qu'une grosse majorité est passée à la casserole, mais bon je sais quand même que je terminerai cette série. Mais pas là, pas maintenant.

 

Sinon comme je te disais dans mon autre billet, mon cerveau est en mode "cryogénisation-hibernation-alzheimer" en ce moment (rapport encore à la grossesse), je souffre d'accès de trous de mémoire et de lobotomisation, en gros voilà je me sens idiote et très très lente (ça encore merci la décharge hormonale je suppose), j'ai pourtant la volonté de te parler de pleins de bouquins, d'écrire pleins de trucs, mais ma paresse neuronale ne suit pas. Je crois qu'il vaudrait mieux que je m'en tienne pour le reste des mois qu'il me reste, à lire genre de la bio comme je sais pas moi celle des soeurs Kardashian ou çà (à moins que tu aies pire à me suggérer):

 

9782749913711

 

 Allez je te laisse, prends bien soin de toi mon très, très cher lecteur de l'ombre.

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 08:59

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Mon très, très cher lecteur de l'ombre,

 

Le mois de novembre est à deux doigts de tirer sa révérence, ça sent le vin chaud dans la rue et des père noël en plastique au regard pervers surpeuplent les vitrines, et moi je n'ai toujours pas souhaité un bon anniversaire à mon blog.

 

Le mois de novembre, mois riche en chrysanthèmes et en gueules de bois beaujolaisques, c'est aussi le mois de naissance de mon blog (et accessoirement mon mois de naissance à moi aussi). Ce blog nacquit en 2006, un automne qui  ressemblait à un hiver plutôt très féroce, dans un petit appartement sous les toits madrilins. J'ai commencé assise à un petit bureau qui était accessoirement une sorte de mini autel dédié à Frida Kahlo et autres kitsheries païennes, avec un ordinateur "portable" qui pesait un truc comme 28 kilos et que je me suis traînée jusqu'à il y a pas longtemps et je peux te dire que d'avoir tenu ce blog (certes de façon irrégulière) avec cette technologie dinausorienne relevait franchement du défi, disons que je pense que si j'avais utilisé mon atari 520 STE, ça aurait été une tâche plus aisée...  En fait des "compte-rendu" de bouquins j'en fais depuis la nuit des temps (entends par là que Kurt Cobain n'était pas encore mort) sur des feuilles perdues, des bouts de cahier perdus eux aussi, puis j'ai commencé à le faire plus régulièrement en 2003 où je consignais mes lectures, de ma plus belle écriture en tirant la langue pour m'appliquer et tout,  dans des carnets de la marque du "Thé des écrivains". Et puis le blog s'est imposé vite comme une autre surface d'opinion. Évidemment j'ai eu la honte internationale d'avouer que j'avais ouvert un blog car en 2006 pour moi ça faisait "Très cher journal, aujourd'hui...", bref un truc d'ado un peu nouille, et puis et bien en fait ça s'est pas beaucoup amélioré par la suite, disons je suis aussi à l'aise que Candy assistant à une partie échangiste SM  quand on me parle de mon blog, disons...

C'est pourtant pour moi un mode d'expression et de communication essentiel, certes je ne suis pas de ceux ou celles qui mettent bas à un billet par jour, cf le temps est une catin, mais crois moi que j'y mets du coeur et que même si des fois (souvent) j'écris dans la joie et la déconnade, derrière j'ai bossé mon sujet, et que je peux écrire 20 pages pour n'en garder qu'une, et donc qu'en fait je le prends très sérieusement au sérieux mon blog.

 

5 ans c'est pas rien, c'est définitivement le résultat conjoint de la motivation et d'un tout petit peu de discipline et de beaucoup d'enthousiasme, et en bon petit soldat je compte bien continuer ce blog pendant encore longtemps. Évidemment je fais partie de ceux qui sont des mickeys des blogs qui ont un taux de fréquentation assez banal pour ne pas dire minable, mais j'y tiens, j'y tiens beaucoup, comme je tiens à toi mon très cher lecteur de l'ombre que je me dois aujourd'hui de te remercier chaudement en te serrant bien fort dans mes bras virtuels, merci de me soutenir dans mon initiative de communiquer mon amour pour les bouquins.

 

Car oui c'est ça mon humble but de faire comprendre qu'on peut vivre sans livres, certes les gars je sais, mais moins bien, vachement moins bien.

 

Disons que je suis un peu la Shania Twain des Bernard Pivot, disons... (tu m'excuseras, j'ai pas trouvé mieux, mon cerveau est en mode "cryogénisation-hibernation-alzheimer" en ce moment, dans le prochain billet je t'explique pourquoi va) 

 

Allez happy birthmonth to you mon blog et longue vie à toi, et encore merci à toi mon très très cher lecteur de l'ombre!

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 17:31

 

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(j'ai calé Oui-Oui, juste histoire de détendre l'ambiance...)

 

Une claque dans ta face. 

 

Mon très cher lecteur de l'ombre, imaginons que tu te sois installé sous ta couette avec ce bouquin, dans tes draps qui sentent la lessive (ou la sueur si tu es un porcinet), le dos calé par trois oreillers, dehors la pluie cogne au volet, et toi tu es prêt limite avec ton cornet de pop corn pour une séance lecture de "thriller-divertissement". Ben là je peux t'assurer que tu vas l'avaler de travers ton maïs caramélisé et tu vas rester avec un goût de bile et de sang dans la bouche.

 

Dans une Afrique du Sud post apartheid et pré-coupe du Monde où oublie la chanson de Yannick Noah, on n'est pas du tout dans l'ambiance de la brousse de Saga Africa, apparaissent des cadavres féminins particulièrement amochés. Dans l'expertise d'autopsie on retrouve dans leurs veines un curieux mélange, une nouvelle drogue avec une molécule inconnue.  

On est dans une Afrique du Sud brute et réelle, l'intrigue se situe certes avant cette fameuse Coupe du Monde, où déguisement médiatique oblige, on a essayé de redonner un autre visage à un pays multi ethnique qui souffre pourtant d'une violence et de cicatrices que l'abolition de l'Apartheid n'a évidemment pas enterré.  

Trois flics:  Ali, Dan et Brian, trois profils assez complexes pour ne pas dire assez abîmés par le quotidien et le passé, se lancent sur la piste de ces crimes en privilégiant la thèse d'un serial killer, mais la vérité qui les attend est bien plus complexe et terrifiante. Le cocktail de ce bouquin c'est gangs, mafias, industrie pharmaceutique, ultra violence, sida, drogue, enfin pour la sérénité et la joie tu passeras ton chemin, comme je te le disais on est pas dans le thriller-divertissement à la Camilla Läckberg ou autre, on joue sur un autre terrain, et cet autre terrain c'est la réalité aussi.

 

L'auteur Caryl Ferey (1967) est un mec né à Caen comme son nom et prénom ne l'indiquent pas du tout (oui, en Normandie, comme dans la chanson de Gérard Blanchard) et si je ne me trompe pas, il a grandi en Bretagne.  Il a énormément voyagé et a par ailleurs travaillé pour le guide du routard, il s'est également essayé à l'écriture pour enfants, mais aussi pour la musique, le théâtre, et se consacre désormais à la littérature. Il ne conçoit pas ses livres sans l'expérience du long séjour ainsi il passe en moyenne 3 ou 4 ans pour bien connaître un pays, en appréhender son contexte géopolitique et rencontrer la population dans toute sa diversité, d'où le côté extrêmement documenté de "Zulu".  Dans une interview réalisée en 2008 pour le site de la Librairie "Entre deux noirs", l'auteur raconte:  

"Un bon ami journaliste s'est installé là-bas avec sa femme après l'avènement de Mandela. Je les ai rejoins une première fois : ils m'ont fait découvrir le pays. L'équation était simple : apartheid, guerre civile entre l'ANC de Mandela et les Zoulous de l'Inkatha, les disparités énormes de revenus et de culture entre les Blancs et les Noirs, les boers et leur histoire, la chute du Mur, le libéralisme, les townships, les paysages sublimes de la région du Cap, la proximité de la sublime Namibie, la violence, le sida, (etc), il y avait tout pour faire un polar digne de ce nom. "

 

Voici donc un thriller qui sert aussi de document pour te caler donc la complexité géopolitique et multiculturelle de cette Afrique Post Apartheid qui ne tient pas qu'au joli sourire de Mandela:

"La nouvelle Afrique du Sud devait réussir là où l'apartheid avait échoué: la violence n'était pas africaine mais inhérente à la condition humaine. (...) Seulement la réalité se heurtait aux chiffres: 18.000 meurtres par an, 26.000 agressions graves, 60.000 viols officiels (probablement 10 fois plus), 5 millions d'armes à feu pour 45 millions d'habitants, les chiffres du pays étaient effrayants." (p.196)

Il dépeint la réalité et te la jette au visage, on n'est pas aux frontières de la vie, on est dans la vie, quand la vie glisse vers le cauchemar, et quand la vie continue d'être juste la vie, mais la vie qui pue, malheureusement la vie en vrai aussi.  

 

Depuis sa sortie chez Gallimard série noire en avril 2008, ce bouquin croule véritablement sous les prix, et là franchement ce n'est que justice, car c'est le polar certes le plus glauque et pessimiste jamais lu, mais aussi le meilleur de mes 33 années d'existence, même si dans un autre style il y a compèt' avec Ellory. De ce roman on ne ressort pas du tout indemne, au delà de l'effet de frisson recherché et abouti, il y a quelque chose qui vient déranger, bref on on en sort totalement lessivé, et la prouesse de cet auteur talentueux c'est aussi de le faire avec une bonne dose de poésie et d'humanité.

 

Voilà c'est juste parfaitement et hautement recommandable comme polar, mais  "âmes sensibles s'abstenir", et je te préviens que mon prochain billet sera encore plus "âmes sensibles s'abstenir, mais alors vraiment". Comme je te le disais en ce moment dans mes lectures on est à fond dans l'ambiance magie de Noël- chocolat chaud et petits gâteaux au gingembre.

 

PS: d'autres bouquins de Caryl Ferey: "Haka", "Hutu", "Petit éloge de l'excès", etc....

 

Re-PS: tu auras remarqué qu'une fois de plus le juke box pourri que j'ai dans la tête aura insinué à ton insu dans ton cerveau du "hit" en mode Yannick Noah (là je suis en plein actualité) (en Espagne ils veulent son scalp) et du Gérard Blanchard que celui ci qu'est-il devenu ? je me demande bien... qui a la réponse?

 

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 17:35

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Bonsoir mon très cher lecteur de l'ombre, c'est depuis la chaise de misère de mon bureau que je t'écris. A vrai dire j'ai failli ne pas écrire et plutôt aller me balader sur le site du Bon Coin ou autre pour me trouver une digne assise de bureau chouette et ultra confortable car j'en ai marre de me pourrir les lombaires sur ce haillon de chaise, mais voilà dans un sursaut de courage je me suis résolue à venir te toucher un mot au sujet du "Mec de la tombe d'à côté", qu'est genre sorti depuis 2006, ce qui fait que l'actualité et moi ça fait 3, mais bon je suis comme ça un petit poisson qui nage à contre courant, snobant l'actualité littéraire, nageant là où des fois même il a pas pied.

 

Je te préviens ça va être la fête à la soquette des métaphores (tu seras prévenu).

 

Ce best-seller est genre traduit en 25 langues (peut-être plus, mais j'ai la paresse d'aller vérifier plus intensément), il a bénéficié d'un tel engouement qu'il a aussi une adaptation ciné et d'autres au théâtre, évidemment boudé par la critique littéraire, presque en mode Katherine Pancol, voici un bouquin chouchou du public et aussi de nombreux blogs de lecteurs. Pas mal de personnes m'ont incité à lire ce bouquin, j'ai fait mouais de la tête, et ma tête a tout de suite pensé à d'autres livres qui me semblaient être quand même plus des priorités. Comme d'habitude pour les bouquins "mouais on verra", j'attends un peu de mettre la main dessus sans investissement économique de ma part, entends pas par là que je les vole car je réserve ce néfaste tour de main à des gens comme Arsène Lupin, Winona Rider ou Rupert Murdoch, moi je préfère les "emprunter" genre comme au pied du lit de mes parents ou chez les copains.

 

Désirée est bibliothécaire, résolument urbaine, veuve depuis peu, elle vient se poser fréquemment à côté de la tombe de son ex mari, de cet homme qui n'évoque pourtant pas forcément une grande nostalgie chez elle. Souvent à la tombe d'à côté il y a un mec un peu bourru, c'est Benny. Désirée et Benny vont petit à petit rompre la glace de l'anonymat et apprendre à se connaître et tenter de s'aimer en tant que Pierre Richard de l'amour qu'ils sont (= maladroits en amour, t'avais compris einh?), mais voilà tout les oppose... Voici un livre qui cause de deux êtres aussi compatibles sur le papier que je sais pas moi... (tic tac tic tac mes neurones cherchent un exemple de comparaison de couple manifestement incompatible) ( ah oui ça y est j'ai trouvé) genre comme par exemple Naomi Watts et Philippe Candeloro, même si leur antagonisme aux protagonistes se situe dans un tout autre registre, enfin voilà tu as compris c'est vraiment pas gagné pour eux. Un livre ou comment l'auteur a voulu aussi toucher du doigt que l'amour peut être aussi une drôle de chimie qui se joue parfois des points communs, mais surtout de la facilité, rendant la vie commune un challenge quotidien, délicieux et vicieux à la fois (lyrisme à deux balles terminé).

La suite de ce couple mal accordé s'intitule: "Le caveau de famille" (Gaïa Editions, mars 2011) et est devenu très vite un best seller tout comme son petit frère.

 

Allez on ne va pas tourner autour du pot, j'ai pas trop accroché. J'admets que l'humour est là à se débattre entre ce couple à l'incompatibilité rédhibitoire, mais le charme n'a pas opéré. Certes c'est loin d'être culcul et ce n'est pas de la chick litt' comme précédemment avoué, ça reste même absolument digeste voir presque sympathique, mais je n'ai pas réussi à y trouver quelque chose de vraiment frais et nouveau.

 

Il s'agit d'un livre pour la couette, je ne rajouterai pas car ça serait extrêmement péjoratif: pour les jours de syndrome prémenstruel (même si tout mon coeur malhonnête le crie), un livre à lire avec un chocolat chaud et des chaussettes, en t'attendant pas à ce que ton cerveau fasse comme un cachet effervescent dans un verre d'eau (salut, je me présente je suis encore une pathétique métaphore, enfin plus ou moins).

 

Après, Katarina Mazetti a une longue bibliographie, alors peut-être que dans tout son répertoire il y a un livre qui pourrait trouver grâce à mes yeux... à mes deux yeux....

 

Je te laisse mon très, très cher lecteur de l'ombre, prends bien soin de toi, et comme dirait François Valéry "Aimons nous vivant". 

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 15:12

 

Coucou mon très cher lecteur de l'ombre, votre serviteuse (servitatrice ? serveuse?) ne fait que passer en coup de vent juste pour vous suggérer un achat bouquin et puis pour vous planter l'ambiance Toussaint, serial killer et zombie qui règne sur mes lectures en cours, la fête du slip quoi.

 

J'ai une amie super chouette qui m'a ramené ce bouquin de Madrid  qui me faisait du nez depuis ma longue, très longue wishing list. Il s'agit du dernier Mario Vargas Llosa, "Le rêve du celte", qui vient de sortir en France en octobre, mais qui est déjà paru en Espagne depuis 1 an, encore une fois j'attendais la version poche (je te rappelle pas que sinon je devrais probablement m'habiller en infirmière-soubrette et arpenter le bois de Vincennes pour payer mes achats bouquins). Je suis genre plus que super contente, je ne l'ai pas encore commencé que déjà je te le recommande, c'est dire ma confiance absolue en l'auteur. Je ne vais pas revenir sur Mario Vargas LLosa, je crois que ça suffit comme çà, je te rappelle juste qu'il y a un truc comme 1 an il a gagné ENFIN le prix nobel et que j'ai fêté çà comme si c'était la coupe du monde de foot qu'on avait remporté et que genre par un hasard improbable j'aimais le foot (par ici le prix nobel de la win).

"Le rêve du celte" pour faire très court c'est l'histoire de Roger Casement (1864-1916), un nom qui ne dit rien à personne mais qui pourtant a été une figure historique importante. Cet aventurier d'origine Irlandaise et homme politique controversé va découvrir au cours de ses voyages l'injustice sociale et les horreurs du colonialisme, et n'aura de cesse de dénoncer ce que l'on fait taire à l'époque,  ce qui va faire de lui un personnage  peu respecté par ses contemporains comme tu peux te l'imaginer. Bon je t'en raconte pas plus, mais voilà c'est je crois le genre d'achat que tu peux faire les yeux fermés surtout si tu as déjà lu du Mario Vargas LLosa.

 

  2011-11-03 09.23.46

 

Sinon dans un tout autre registre, et on continue dans la schizophrénie de lectrice qui m'agite dernièrement, après avoir lu "Le mec de la tombe d'à côté" de Katarina Mazetti (je t'en reparle très vite mais là on est plus proche de la littérature pour filles), me voici avec sous la main "Zulu" de Caryl Ferey un thriller très noir que j'avais recommandé à ma mère sans l'avoir lu, ma mère qui lit pourtant beaucoup de thriller m'a un peu dit que j'étais barge que c'était plus que violent, et euh je confirme c'est plutôt trash de chez trash mais j'ai beaucoup aimé (là aussi je t'en parle un autre jour). Et me voici pour continuer dans "l'ambiance je ne cille pas face à des corps démembrés", deux autres tomes de Walking Dead dont je t'ai déjà parlé par et ici.

 

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Comme tu le vois c'est moyen ambiance sous les sunlights des tropiques ces bouquins là...

 

Allez je te laisse mon très cher lecteur de l'ombre, prends bien soin de toi et ne commence pas à boulotter le calendrier de l'avent Playmobil de tes gosses, même si tu as très envie de chocolat et que tu pourrais tuer ta mère même pour seulement un carré de milka (oui je parle pour moi).

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 11:52

 

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C'est le genre de bouquin que j'aurais aimé écrire.

 

Je suis un peu jalouse.

 

Mais en même temps il y a un sacré malade mental derrière ce bouquin, que je vois bien se réveiller de temps à autre dans des draps de motel insalubre avec trois filles qui ont toutes des seins qui regardent Dieu, l'atmosphère chargée de whisky bon marché, de drogues synthétiques, de mégots de cigarettes qui font des pyramides sur une moquette qui n'est plus toute jeune. Alors que moi je suis une respectueuse mère de famille qui achète son Elle tous les vendredi matin, déteste le vernis écaillé sur les ongles, qui a toujours du doliprane dans son sac à main, qui sait repérer les codes promo chez Vert Baudet, et qui tient la porte aux gens et dit toujours aux commerçants "passez une très bonne journée" avec des dents qu'elle entretient fréquemment chez le dentiste. Alors...

 

Dans ce ciel bas, si bas que tu crois qu'il va se casser la gueule d'un moment à l'autre, je viens te présenter un OVNI. Je suis fan.

 

Laisse moi avant te mettre en musique avec Robert Rodriguez et son groupe Chingon, que quand je lisais ce bouquin j'arrêtais pas de penser à la musique de Robert Rodriguez, et pour cause. 

 

 

Voilà un paquet de temps que je te parle de ce bouquin, que les éditions Sonatine comme d'hab'ont eu le flair avant les autres pour mettre la main dessus. J'en avais entendu parler par le biais d' un mec qui avait un blog qui s'intitulait "La mouche dans la soupe" et qui avait une bien jolie plume ce con, mais qu'il a décidé de disparaître de la blogosphère, et que du coup je peux même pas te linker la source de mon envie de lire ce bouquin. J'ai attendu comme presque toujours à mon habitude sa version poche, juste parce si je devais acheter mes livres en non format poche, financièrement je devrais probablement considérer à me prostituer.

 

Petit résumé de l'histoire, s'il est possible de la résumer:

 

Dans une ville oubliée de tous, poussiéreuse à souhait, une ville où brûle un soleil sans vergogne, quelque part en Amérique Latine, Santa Mondega, une ville de western, une ville où on a la gâchette facile, où le crime est monnaie courante, une ville, "capitale mondiale des créatures du mal".  Il y a ce bar le Tapioca où on vient se réapprovisionner en infernales gueules de bois. Ce bar a été la scène d'une terrible tuerie il y a 5 ans, seul le barman Sanchez s'en est tiré, le massacre est signé "le bourbon kid", un tueur en série qui dès qu'il boit un verre de bourbon se transforme en gigantesque machine à tuer. On se rappelle encore l'odeur de sang et de supplice dans cette ville où pourtant on côtoie la mort au quotidien, et je peux te dire qu'on déconne pas et plutôt on frémit au souvenir de la tuerie du Bourbon Kid. La nuit de la fête de la Lune approche, et on sait que la fameuse Pierre de la Lune ne doit pas tomber entre de mauvaises mains. Il y a aussi ce bouquin que si on le lit on termine massacré atrocement. Le danger gronde, on sait qu'il est imminent,  la tension est grande dans cette ville où pourtant la mort règne en maître...

 

Un bien grand mystère se cache derrière l'identité de l'auteur, les rumeurs les plus folles se baladent, on dit que cela pourrait être Tarantino mais aussi le Prince Charles (rires)... En tout cas seuls son agent et éditeur britaniques connaissent l'identité de cet auteur à qui les maisons d'édition ont fait la fine bouche, du coup il a du s'auto-publier sur internet. Le premier mois il a vendu 34 exemplaires de son "Book with no name" (je suis fan du titre original), puis un bouche à oreille efficace a été par la suite à l'origine de ce succès fulgurant, un succès international dont l'auteur lui même s'étonne, les droits d'auteurs de ce bouquin ont été achetés par le producteur de Tueurs Nés et Transformers. Et l'auteur a donné suite aux aventures du Bourbon Kid avec deux autres bouquins.

 

Inclassable, ce livre est inclassable. (Inclassable, c'est un mot que j'aime bien, un mot sans rondeur, envahissant, mais qui implique au moins de laisser une trace dans la mémoire).

Disons que si on devait mettre tous les ingrédients du livre dans un shaker, ce seraient les suivants: déjà une bonne et sacrée dose de whisky, de bière et aussi de bourbon, des tueurs à gage patibulaires, des mecs avec de la rocaille dans la voix, des mecs avec une  "voix sur laquelle on n'aimerait jamais mettre un visage" , que du personnage parfaitement infréquentable, du western, de la science fiction-fantaisie, des bonasses dont une qui revient d'un coma de 5 ans, un serial killer bien barré, des flics acharnés, des moines-karaté kid, des vampires, des loups garous, ah et tiens pourquoi pas des épouvantails qui te font ta fête à minuit... Voici donc un livre qui ne rentre dans aucune case, ma définition serait un pastiche de thriller gore terriblement hilarant. Il y a ouais du Tarantino dans ce talent, mais surtout du Robert Rodriguez je dirai, un petit peu de John Carpenter aussi, enfin en tout cas il y a un talent de malade mental encore, qui rit de la mort et la tourne en ridicule, c'est le gore et l'humour qui priment dans ce livre et le rythment,  le tout joyeusement agrémenté de pleins de références télé, ciné, musique, délicieuses.

 

Je te balance quelques extraits: 

 

""-... tu te prends pour un gros dur, toi ?

- je ne suis pas un gros dur.

- Alors ramasse ta cape et casse toi d'ici."

L'ordre est assez peu pertinent l'inconnu n'avait pas enlevé sa cape."

 

" Marcus la fouine avait encore la gueule de bois... en temps normal, il n'aurait jamais gaspillé son précieux Rohypnol pour quelqu'un avec qui il n'avait pas l'intention de coucher, mais Jefe portait au cou une superbe pierre précieuse bleue."

 

Sinon voici quelques petites descriptions de cadavres qu'on trouve en chemin:

 

" Sa langue, bien qu'elle ait été coupée en deux, n'avait pas été arrachée non plus. Son estomac avait été grand ouvert et, selon l'un des membres de l'équipe scientifique déjà présente, on avait traîné Marcus la Fouine par les boyaux dans une bonne partie de la chambre. Plusieurs clients de l'hôtel avait dit avoir entendu plusieurs coups de feu. Cela expliquerait les deux genoux éclatés, mais l'on avait toujours pas retrouvé la moindre douille."

 

Mais attends j'ai mieux encore comme exemple:

 

" L'homme avait été littéralement fixé à l'aide d'un arsenal de petits couteaux. Certains transperçaient ses mains, d'autres ses pieds et deux autres sa poitrine. On en avait enfoncé un dans sa gorge, deux, assez vicieusement, dans ses orbites et, apparemment, un autre dans son entrejambe. Aïe, putain! Il était assez difficile de s'imaginer à quoi avait bien pu ressembler cet homme de son vivant, vu son état présent. Sa peau était comme vernie de sang, et ses vêtements avaient été réduits en lambeaux. Jefe avait l'impression qu'il avait été écorché par une meute de bêtes sauvages avant d'être mis ainsi à sécher."

 

Et celle là qui plante bien l'atmosphère de Santa Mondega:

 

"Première leçon: à Santa Mondega, quand quelqu'un tient des propos un peu délirants, il y a fort à parier que c'est vrai."

 

Allez mon très cher lecteur de l'ombre, je te laisse je dois allez m'acheter un rouge à lèvres de catin. Prends bien soin de toi. 

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  • J'aime les huîtres. J'ai cabossé ma voiture à cause d'une sotte histoire de gloss. Un jour j'ai été mordue par un berger allemand. Sinon ceci est un blog de livres.
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