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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 10:03
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Bien le bonjour mon adorable et très cher lecteur de l'ombre, comment ça farte?
 
Si tu sais qu'Ace of Base n'est pas un jeu de PS de la préhistoire. Si tu as rêvé que Dylan venait te récupérer dans sa porsche plaquant Brenda et que vous partiez tous les deux à Tijuana boire des Monaco et fumer des Royal pêche abricot. Si tu as enregistré sur une cassette du Bryan Adams depuis la radio, et que tu l'écoutais  chanter (Bryan) que tout ce qu'il fait, il le fait pour toi. Et bien tu es plutôt générationnellement en phase avec l'adolescence de l'auteur et aussi la mienne.
 
Dans cette BD Leslie Plée se plonge dans les affres des années collège, cette époque que je t'ai déjà évoqué et qualifié de Koh Lanta.
 
Le collège, thème inépuisable de moments où on passe du comique au dramatique, où tu avales tes chocapic en te disant comment faire pour que Thomas de 5ème F sorte avec toi, même si la séduction à cette époque est proportionnellement liée à ton avancée dans la puberté qui malheureusement s'en est allée voir ailleurs si tu y es (et tu n'y es pas). La puberté, cette garce qui te méprise et fait patienter ton corps flottant quelque part entre l'enfance et le début de l'adolescence, quand à côté de toi toutes tes copines ont des profils mammaires qui n'ont rien à envier aux actrices en maillot de bain rouge sauvant des vies sur les plages de Santa Monica, pendant que toi tu te galères avec ton corps de garçon de 8 ans. L'injustice et la honte sont tes plus fidèles compagnons.
 
Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas m'étaler, j'ai plutôt beaucoup aimé cette BD car je me suis retrouvée avec des flashs assez semblables de vécu, que je ne détaillerai pas car je me suis déjà assez confessée sur mon adolescence chaotique dans les deux articles ci-dessous. Peut-être que c'est une BD qui convaincra plus à un public féminin,  et ce sera mon petit bémol.
 
Si tu n'as pas un alzheimer précoce (comme moi), tu dois te rappeler mon très cher lecteur de l'ombre que ce n'est pas la première fois que je te cause d'auteurs BD inspirés par leur adolescence:
 
 
Et puis un autre auteur BD, Kek, a sorti "Les années collège" il y a quelques mois, aux éditions "Coiffeurs pour dame" ce qui corrobore bien mon point de vue sur la désespérante "inépuisabilité" de la rhétorique du collège ou ton départ très souvent foiré vers la vie d'adulte.
 
Je te laisse mon très cher lecteur de l'ombre, non sans te jurer, et croiser les doigts ne comptent pas, que je suis en voie de récupération d'une présence un peu plus évidente sur mon blog, I swear by the moon and the stars in the sky (et ouais).
 
Sinon j'allais pas te laisser sans te coller une petite image d'un sex symbol des années 90 qui a pris cher quand même:
 
(comment avoir tout faux...  je veux dire franchement sans déconner, Dylan rend le jean à Jean Pierre François!!!)
 
 
 
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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 20:40

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(quand il faisait encore chaud sur ma terrasse).

 

 

Caryl Férey est le hannibal lecter des auteurs de thriller. Sache que tu vas finir le coeur en carpaccio avec lui.

Il y a des livres qui restent, il y a des livres qui prennent possession de ton corps, de ta paix, et même de ta paix relative: Mapuche te rentre dans la peau, te serre le coeur, lui fait misère, le regarde battre inquiet, agité. Ce bouquin est un vampire pas twilightisé qui vient te laisser exsangue, abattu, mais aussi plein de soif de justice, de vérité, peut-être que mon empathie flirte avec l'exagération, mais Mapuche est un livre harakiri dans ta rate mon très cher lecteur de l'ombre, que tu vas m'en dire des nouvelles. 

 

Caryl Férey est un auteur qui a décidé de mettre des coups de pieds dans les fourmilières de vérités dérangeantes. Je l'avais découvert avec Zulu où il m'avait particulièrement beaucoup séduite, j'ai été conquise (terrassée) par Mapuche.

 

Mapuche c'est l'histoire de Jana une Mapuche, héritière d'un peuple natif qui a été littéralement massacré, de Ruben un détective à la solde des Mères de la place de mai, puis il y a ces deux cadavres, celui d'un travesti " Luz", et celui plus "influent" de la fille d'un homme d'affaire puissant. Mapuche c'est l'histoire et le présent de l'Argentine.

Ce bouquin est indispensable, car au delà de l'excellence de la trame de ce thriller bien, très bien mené, il en va de l'importance de la mémoire, du souvenir, et ici en particulier des victimes et des dommages collatéraux de la dictature militaire argentine (1976-1983). Si tu le veux bien, je t'invite à aller lire ou relire mon billet d'Elsa Osorio et son "Luz ou la vie sauvage", où cette histoire d'enfance volée, article dans lequel je te détaille en long, en large et en diagonale cette atroce page de l'histoire argentine. Une page non révolue et non résolue, qui baigne encore dans le pus de l'impunité, une page de l'histoire en somme encore ouverte.

Je veux dire 1976- 1983, c'est tellement proche, c'était quand Lio se dandinait sur Banana Split et que ton père pensait à elle en bien la nuit. C'est tellement proche que c'était hier, en bref un passé très proche, tellement proche qu'il appartient encore au présent.

 

François Busnel de la Grande Librairie le qualifie ni plus ni moins de "chef d'oeuvre" et je veux dire on a vu plus décontracté des pattes arrière que François Busnel niveau penchants littéraires, alors disons que là on a l'aval d'un "grand" monsieur  de la littérature. Il rajoute même d'"une grande beauté littéraire", et là je veux dire si c'est pas la classe à Palavas pour Caryl Férey, je m'y connais point.

Alors moi je te dis juste car je suis un poil moins distinguée que c'est le thriller le plus chouette de la nuit des temps qui va te faire tomber le slip.

 

Je te préviens que les âmes sensibles iront voir ailleurs si j'y suis, car c'est extrêmement violent, et la violence est double et d'autant plus indigeste que les faits sont juste empruntés à la réalité:

" Hermione... Je l'ai croisée plus tard, hagarde, ne tenant plus debout après une "séance de travail". Elle ne pouvait plus me voir car ses yeux bleus n'exprimaient plus rien: elle était devenue folle... Les geôliers donnaient des scores: elle, c'était "322"- il l'avait violée trois cent vingt deux fois... Où étais-tu, petite soeur?" (p.288)

 

Caryl Férey se sert de la réalité de cette période obscure de l' Argentine pour asseoir son intrigue, son fort c'est faire du faux avec du vrai, de se calquer sur l'actualité et/ou l'histoire, et forcément les personnages gagnent en densité et en crédibilité.

Moi qui connais, je crois pouvoir dire en toute humility les gars, l'histoire et le contexte géo-socio-économique de l'Amérique Latine, je peux donc t'affirmer que Caryl Férey a bossé comme un fou son sujet, et pas qu'un peu, c'est bluffant.

Donc au delà de l'argument du thriller, je dirais que ce qui prime presque c'est le témoignage historique et politique, j'aime comment Caryl Férey envisage l'écriture comme une arme, et aussi un devoir moral de servir, et surtout de donner de la voix aux vérités que la malveillance voudraient muettes. 

 

Bon y'a un truc qui me dérange, un seul dans ce bouquin c'est que le cerveau des méchants, le big boss, le Général Ardiles porte le même prénom que mon fils. C'est le seul point négatif, je veux dire il aurait pu l'appeler autrement le méchant genre Ignacio ou Roberto, ou Sergio, tiens Sergio c'est bien pour un prénom de méchant, non ? enfin, bon.

 

Sinon, voilà je veux dire que si tu ne l'achètes pas ce bouquin c'est que tu sens le poney décédé de la bouche et que tu pues des pieds comme s'ils étaient en décomposition (tes pieds).

En bref lis-le.    

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 10:58

Bonjour mon très cher lecteur de l'ombre, je sais que tu dois penser que la paresse est devenue mienne, à temps plein, imbattable, comme une tâche de vin sur son t-shirt préféré dont on ne vient jamais à bout et ce même armé de K2R et d'eau écarlate.

 

Je te promets que tu te trompes. Il ne se passe pas un jour sans que je me morde l'intérieur des joues, gavée de remords de ne plus squatter mon blog et bouffée par l'envie d'écrire, et de partager mes lectures. J'ai pas franchement de circonstances atténuantes, seul le temps ce grand monsieur imperturbable, ponctuel, ne se met pas de mon côté, mais je vais d'ici quelques jours avoir plus de plages horaires qui vont me permettre de retrousser les manches et d'attaquer le retard accumulé, je vais te lui faire sa fête à mon retard amoncelé, il ne va pas comprendre et se prendre une sacrée raclée (et moi à l'occasion).

Je suis aussi en train de repenser mon blog esthétiquement et pratiquement parlant car il ne me satisfait pas complètement (loin de là). J'ai également crée un profil instagram sur instagrid, j'aime ce moyen "d'expression" en mode hipster un peu has been quand même, et de comme si j'étais une fucking blogueuse mode. Je t'invite à aller y jeter un coup d'oeil.

 

http://instagrid.me/solennamberjosiane/

 

Je ne te dis rien de plus car tout est (presque) dit : je suis là et toujours encore plus là, et ce même si ce n'est pas évident de visibilité.

 

PS: Tu pourras constater que j'ai fait des efforts en terme de grossièretés, avant je taxais le temps de putain (par ici) (je continue de le penser très fort), mais maintenant je le personnifie ce temps et le qualifie de grand monsieur imperturbable et ponctuel, c'est pas facile d'avoir une bouche championne des JO des grossièretés et avoir des enfants (et aussi une certain idée de l'élégance)... Du coup face à la honte évidente d'une petite tête aux yeux malins de 4 ans et demi qui reproche avec l'index pointé "c'est pas bien de dire putain, maman!" je me soigne et je parle avec des fleurs dans la bouche. Avoir des enfants et apprendre à parler mieux. 

Putain.

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 21:20
 
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Bon toi même tu sais que je suis une lectrice plutôt très fidèle d'Amanda Sthers. C'est aussi vrai que je ne patiente jamais jusqu'à ses parutions en poche. C'est tellement vrai que j'avais réussi à lui décrocher une petite interview-livres, car de l'admiration j'en ai des tonnes pour elle. Pour elle et pour d'autres, certes...
 
Voilà son dernier roman tout frais sorti et je dirai que c'est la première fois que l'engouement et son pote l'enthousiasme se sont mis d'accord pour ne pas applaudir ce bouquin. J'ai moins aimé que le reste de la bibliographie d'Amanda Sthers. Jusqu'à présent on dira que ce sera presque "mon moins préféré" (je parle le 4 ans et demi fluently les gars).
 
Cette fois ci Amanda Sthers s'attaque au secret de famille et se charge de le mettre à nu. C'est donc un roman peut-être plus proche de l'autobiographie pour l'auteur qui admet "avoir mélangé mensonges et vérités". Quand Amanda n'a que 6 ans, un Big Bang survient dans la famille: l'oncle, le frère de sa maman, souffrant de schizophrénie se suicide et laisse sa soeur et donc la mère d'Amanda sur le carreau. « Mon oncle s’est suicidé quand j’avais 6 ans et cette mort a transformé ma mère. Le changement a été imperceptible et seul quelqu’un sorti de son ventre était susceptible de le noter. On peut être morte et tout à fait vivante. Ma mère habitait son corps mais ne l’incarnait plus." Sa mère ne sera plus jamais la même et deviendra cette "fausse maman", un peu comme une maman morte, une maman qui elle aussi n'est plus là. Cette "famille zinzin" mise en lumière par l'écrivain balade son hystérie assez commune à toutes les familles, ou presque, entre Brest, Madagascar, Paris, et Israël. Un portrait de famille au vitriol mais avec aussi beaucoup d'émotion, de douceur et de bienveillance. Elle met des mots sur les zones d'ombre, les séismes latents de cette famille, comme si ces mots pouvaient aussi guérir du mal et dompter les fantômes du passé. L'auteur confesse qu'elle a "toujours lutté contre ce livre", la culpabilité évidente de faire péter le secret de famille l'empêchait de l'écrire, puis elle s'est lancée, comme si elle ne pouvait plus avancer sans donner naissance à ce livre: "Si l’écrivain, en moi, est comblé, la femme, en moi, est mortifiée."
 
Voilà, maintenant que je te donne mon avis sur ce bouquin, au même instant je me creuse la tête en me disant mais c'est quoi finalement mon problème avec ce livre ? Certes l'écriture fébrile est un poil bordélique, comme si le livre avait été craché tel une boule de poils de la gorge d'un chat (et hop une métaphore toute pourrie), mais sinon c'est plutôt très réussi. Mais là je crois qu'on est à fond dans le domaine de la subjectivité. La mienne. Et mon problème de soldat discipliné et mon éducation que l'on doit laver son linge sale en famille, et du coup je crois que j'ai été embarrassée par ces secrets de famille que l'on fait voler en éclats publiquement, ces vérités devenues impudiques. Attention on n'est pas non plus dans de l'auto bio trash et/ou vulgaire, on y est à des années lumière, mais une fois n'est pas coutume, j'applaudis un peu moins ce dernier roman d'Amanda Sthers.  
 
Peu importe l'auteur reste quand même haut, très haut dans mon estime, elle n'est jamais là où on l'attend et c'est l'une des grosses raisons de mon admiration pour elle. J'ai particulièrement hâte de lire cette bio autorisée de Johnny Halliday qu'elle va sortir en novembre, où elle dit qu'elle fait "psy de Johnny" dans la collection atypique de bio qu'elle dirige chez Plon (cf la dernière qu'elle a faite, Liberace, et dont je t'ai déjà causé par ici). T'inquiète je ne suis pas fan de Johnny, genre loin de moi l'idée de chanter avec les cordes vocales qui vibrent d'émotion "Que je t'aime" avec un cuir à franges dans un karaoke de zone industrielle où ils servent du whisky coca sans glaçons. Loin de moi.
 
Allez je te laisse,
bien à toi mon très cher lecteur de l'ombre adoré.
 
(les sources en italique sont des bribes d'interviews que j'ai trouvé dans le JDD/ et Europe 1) 
 
PS: et ouais oh miracle, genre vive Lourdes et les cierges, Orange m'a reconnecté! 
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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 22:04

Je te jure que je ne suis pas partie en vacances à Mallorca à m'ambresolarisé le gibier (= je ne suis pas partie bronzer).

 

Non mon très cher lecteur de l'ombre. J'ai ENCORE déménagé. Encore mis ma vie en cartons comme un Rémi sans famille (qui a beaucoup de cartons quand même, et une grosse famille aussi, bref...), sauf que là on a fait simple on est resté sur la même ville et donc dans le même pays (ma logique est implacable, n'est-il pas), ce qui fait que le déménagement de ma ligne donnant vie à ma livebox devait être en théorie une formalité. En théorie... Mais non Orange (oh oui je les balance) a encore foiré prétextant un bug informatique pour expliquer le gros retard de déménagement de ligne. Un bug informatique... (et mon cul c'est du poulet). Bref c'est un peu comme si j'avais déménagé dans une zone tendue du string au Pakistan et que c'était très compliqué de gérer le dossier... Tiens donc c'est pas la première fois cette mésaventure internetale avec Orange, j'avais déjà pesté l'année dernière dans cet article et je disais:

  PS: on peut présager un regain d'activité sur mon blog, mais la condition sine qua non est que ma livebox arrête de faire le tour de France, je crains même qu'ils ont assemblé ses pièces en Tasmanie et qu'ils sont en train de me l'envoyer par zodiac (* edit: je précise que c'est par kayak qu'ils sont en train de me l'envoyer, o râge o désespoir...)      

Je vais les pourrir au service réclamation je te le dis moi (et surtout changer d'opérateur), mais en attendant me voilà sans moyen de te faire passer mes humeurs lecturiales et ça me rend ronchon comme un Jean Pierre Bacri qui ferait une crise hémorroïdaire (je précise que je n'ai jamais connu cette disgrâce).

 

Bref j'arrête de faire mon Ronsard et je vois comment redonner de l'oxygène à mon blog. Je te promets que je ne te lâche pas mon très cher lecteur de l'ombre. Clair.

 

Bien à toi.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 08:22

 

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Bon ben mince aujourd'hui je me suis mangée un clown de plus au petit déjeuner et je suis plutôt in the mood for "tirelirepimponsurlechihuahua" (ou un truc dans le style) et pourtant il faut que je te parle d'Ingrid Betancourt, l'otage certainement le plus médiatisé de l'histoire des otages, la tresse un peu moins longue que Raiponce (autre otage, mais pas de rapport oui je sais). Il faut que je vienne gâcher la fête avec les Farc et la guerre que se trimballe la Colombie sous le coude depuis presque un demi siècle... Mais bon il faut que je le fasse, ça va être comme quand on retire un gros pansement qui a un peu adhéré à la peau: sec, rapide et pas franchement très drôle.

 

Mais comment aller à l'essentiel quand on est déjà sur un bouquin intense de 815 pages les gars, comment faire... Déjà par où commencer ?

Je me souviens il y a de ça vraiment longtemps, tellement longtemps que je vivais dans un studio de 22 m2 métro Alexandre Dumas à Paris et que j'étais la reine de l'interim (vous avez besoin d'une secrétaire dans un cabinet d'architecte? pas de problème! une vendeuse puériculture aux galeries Lafayette alors que t'y connais que dalle aux bébés ? je suis là! Hôtesse au salon du fromage ? ok c'est moi la reine du camembert) (je te balance pas mon CV car tu vas rire)... Bref il y a plus de 10 ans j'avais lu le bouquin d'Ingrid Betancourt "La Rage au coeur", j'avais été émue par son courage et sa conviction, naïvement émue car la machine politique colombienne est bien plus complexe que je ne le savais à cette époque, mais pour moi cette nana qui brandissait son drapeau anti-corruption (entre autre et pour faire vite) elle me plaisait bien. Du coup je suivais sa trajectoire politique, jusqu'à ce que pendant la dernière ligne droite de la campagne électorale, en février 2002,  elle se fasse voler sa liberté par les Farc...

 

Il s'agit donc du récit angoissant de sa captivité, 6 très longues années à moisir dans la jungle, dans tout ce vert immense et dense, là où le soleil n'arrive même pas à percer la végétation. Les évasions, les échecs, les espoirs, les espoirs anéantis, la mort qui hante, la mort qu'on repousse... Le danger est omniprésent dans ces conditions de vie, et la survie une question de tous les jours accompagnée de son point d'interrogation. Cette détention forcée dans toute sa cruauté aura été aussi pour Ingrid une grande expérience d'introspection et puis d'essayer de prendre le bien du mal, ne pas se laisser envahir et contaminer par la haine, résister.  

Ce sont  815 pages que tu te prends comme un coup de pied dans le foie (en vrai pas autant, car ça doit faire un mal de chien), un livre en colère, mais d'une colère polie et contenue, digne.

 

Bon je suis consciente que ce n'est certainement pas le meilleur récit fin d'aborder la complexité de la situation géopolitique de la Colombie qui baigne dans le sang depuis de trop nombreuses décennies. Si les Farc font partie de la gangrène colombienne, il ne faut pas non plus oublier les autres, et ils sont nombreux à avoir leur part de gâteau dans la violence aveugle qui anémise le pays, et notamment les paramilitaires. Il faut absolument que je vois un documentaire d'un journaliste colombien, Juan José Lozano, qui est sorti en France en avril dernier "Impunité", et qui révèle le funeste sillage des paramilitaires: plus de 50.000 morts, massacrés, des dizaine de milliers de disparus, et ce avec l'aval des grandes figures politiques. C'est un documentaire ultra violent aussi dans la vérité qu'il apporte. (Si tu veux voir la bande annonce c'est par là)  

Niveau actualité pour en revenir aux Farc même s'ils font preuve dernièrement de "bonne volonté": ils ont libéré leur derniers prisonniers militaires en février, et ont aussi annoncé ne plus enlever de civils, il ne faut quand même pas oublier qu'il s'agit d'une lutte armée forte de 9200 combattants, et que de trop nombreux séquestrés meurent à petit feu dans la jungle encore aujourd'hui, rappelons que selon les Farc: "La notion de crime contre l'humanité est une notion bourgeoise".  

 

Bref la Colombie est encore bien dans la merde.

 

Je ne vais absolument pas rentrer dans la polémique qu'Ingrid a suscité après sa libération, ni sur l'animosité de certains compagnons d'infortune, ni sur sa maladroite demande d'indemnités à l'état Colombien. Je dirai juste que Clara Rojas (sa directrice de campagne enlevée en même temps) et Ingrid avaient une vision de la captivité antagoniste. Face à leur geôliers, quand Ingrid n'a jamais décoléré et planifiait son cesse sa prochaine évasion, Clara elle par résignation (ou par sagesse?) avait préféré se plier aux Farc et se les mettre moins à dos. C'est là que leurs divergences sont nées. Mais bon j'ai dit que je ne rentrais pas dans la polémique parce que franchement tu sais quoi on s'en fout.

 

Sinon avant de te laisser je voulais t'avouer que quand je dois te parler de sujets à dimension politique comme ce bouquin, je perds un temps de malade, mon cerveau se met en mode pipelette-rebelle-sherlock holmes, et je vais vraiment vers mon pire travers: le manque de concision. Je me sens en toute humilité empreinte d'une certaine responsabilité d'en dire plus, de chercher plus, de ne pas survoler le sujet en faisant mon Yoyo le clown jovial, et du coup bordel qu'est ce que c'est la plaie pour moi de faire dans le bref et succinct et claire. En tout cas j'espère l'avoir été plus ou moins (brève, succincte et claire).

 

A très bientôt et bien le bonjour chez toi mon très cher lecteur de l'ombre!

 

Signé: Yoyo le clown jovial.

 

PS: oui I know "succincte" et "brève" est un pléonasme, please forgive me comme dirait Bryan Adams.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 10:44

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Pourquoi lire ? en voilà une bonne question qu'elle est posée .

 

Voici un bouquin dont je voulais te causer depuis le mois de janvier, hum hum...

(entends par ces hum hum que je sens méchant des pieds de ne pas l'avoir fait avant). Pourtant ce climat qui s'est presque déguisé en été m'appelle plutôt à aller me rafraîchir le gosier d'un rosé en terrasse plutôt que d'être enfermée à t'écrire sur ce qui fut jadis une chaise:

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Ceci est l'assise de mon bureau avec trou aux fesses où ma fille en se mettant debout dessus en mode Jack Ass a fait "taversé la chaise dedans" son pied (j'aime la grammaire et la conjugaison décomplexée des enfants). Et oui il faut que je m'achète une autre chaise, mais j'y suis un peu attachée, bêtement, même si elle me fait souffrir le coccyx de que comme si je revenais du tour du monde en mule sans selle.

 

 Mais bon.

 

 Et donc pourquoi lire ? 

 

Avant de te crier mes raisons, les plus évidentes, arrêtons nous aux réponses de Charles Dantzig. Dans le panthéon d'auteurs français tête à claque, on trouve certains auteurs dont Charles Dantzig. Je pense qu'à la mesure de Beigbeder on aime ou on aime pas ce type, moi je serais plutôt incline à dire qu'il me gave. Je ne reproche pas à cet écrivain  son style assez sympathique, ni son humour qui peut parfois même s'avérer efficace mais je regrette qu'il se laisse trop souvent aller à beaucoup de condescendance et donc aussi de snobisme. Et les snobs me sortent par les trous de nez. En même temps les êtres snobs sont malheureux, ce ne sont pas des hommes libres: toujours cette pression de ne pas être du côté du goût des autres, de ne pas sombrer dans la vulgarité du choix populaire ce qui se traduit en littérature plutôt mourir que de lire du best seller. Ce sont ce genre d'auteurs et donc d'ambassadeurs de la lecture qui sont responsables des réticences encore de beaucoup à prendre un livre, on leur fait croire que c'est un objet seulement sérieux, ce sont eux qui rendent la littérature poussiéreuse et inaccessible, ce sont eux les responsables. Quand tu vois que d'autres auteurs (encore une fois tête à claque) comme Chloé Delaume qui très sérieusement crache son venin de serpent ancestral et affirme que c'est "grave de se divertir avec la littérature", tu as envie de lui dire encore une fois "va bouffer tes chauve-souris et arrête de vomir ce ramassis de conneries". En tout cas par déduction si tu veux t'ennuyer comme un rat mort tu sais que lire du Chloé Delaume est une option tout à fait envisageable.

Peux pas les blairer les snobs. 

 

Bon allons droit au but j'ai très moyennement apprécié ce bouquin. Je trouve regrettable que Dantzig qui pose une vrai et belle question se soit perdu dans de l'onanisme intellectuel et nous matraque de son érudition, quand je pense que la question "Pourquoi lire ?" appelle à des réponses écrites aussi avec le coeur et les tripes, car je pense que tous les gros lecteurs convaincus sont des êtres qui ont une relation presque "charnelle" avec la lecture.  Mais bon en même temps je ne vois pas ce que j'attendais de plus d'un auteur comme Dantzig qui raconte qu'il a été scandalisé d'avoir reçu du Jules Verne à 11 ans, et donc de la vulgaire lecture de gosse selon lui, quand il dévorait du Musset ou du Verlaine, (mes lectures de "grand" à cet âge là pour moi c'était du Mary Higgins Clarck, éventuellement Maupassant, on voit qu'on joue pas sur le même terrain, clairement).

 

Bon à sa décharge même si le livre m'a gonflé assez globalement, je dois admettre et souligner certaines "vérités"  qu'il amène et que je partage. En voici un petit pot pourri:

 

"On lit pour comprendre le monde, on lit pour se comprendre soi-même" (p.21)

 

"Pourquoi lire? Pour devenir moins borné, perdre des préjugés, comprendre (p.71)

 

"Le monde qui ne lit pas est myope, le monde qui lit est loupe" (p.119)

 

  J'ai adoré cette phrase que je ne situe pas dans son contexte car elle n'en a pas besoin mais je pense la même chose que lui: " Qui ferait celà dans un monde qui réussit à vendre des t-shirts "J'adore Dior""p.166, je suis tellement d'accord... (oui j'ai vraiment un problème avec les gens qui achètent et portent ce genre de T Shirt.

 

Mais bon globalement, malgré ces phrases qui nuancent ma déconvenue (je suis polie des fois aussi), j'ai trouvé beaucoup de paradoxes, d'anecdotes intello/chiantes, et beaucoup de snobisme en intra veineuse. Encore une fois il est évident que je ne pouvais qu'attendre des réponses "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué" d'un auteur qui taxe de plouc millionnaire Stefen King et raille le lecteur de Dan Brown.

 

Si tu le veux bien mon très cher lecteur de l'ombre, je vais te soumettre mes réponses à cette question du "Pourquoi lire ?", et tu l'auras compris que mes réponses vont être plus terriennes (ou concons c'est selon ton degré de snobisme):

 

Lire rend meilleur, plus indulgent, plus compréhensif, plus attentif au monde et aux gens qui nous entourent.

Lire pour rire, pour pleurer, pour avoir peur, pour s'amuser (n'en déplaise à Chloé Delaume).

Lire pour apprendre, en somme pour être moins con.

Lire pour voyager, aller plus loin, aller ailleurs.

Lire pour apaiser, amoindrir, nuancer, relativiser, transporter dans un autre monde, emmener loin d'un ici quand il n'est pas des plus hospitaliers (là je pense par exemple à ce bouquin), ou comment la littérature peut être une arme et un bouclier contre l'obscure, j'irai plus loin et je dirai que la lecture peut-être salvatrice et certains livres de formidables alliés.  

Lire pour rêver, et pour vouloir faire de ses rêves une réalité, un possible.

Lire c'est sexy à mort (oui argument contestable, mais moi je trouve ça sexy).

Lire c'est avoir des yeux qui voient plus grand, des oreilles qui entendent plus fort.

Lire pour être plus heureux, et moins concerné par les petits aléas du quotidien, lire pour moins se regarder le nombril.

Lire pour entendre et se faire entendre.

Lire pour s'aimer et aimer plus et mieux.

Lire pour le plaisir, juste le plaisir et sans rapport aucun avec la chanson de Herbert Léonard.

Lire pour sortir sans sortir (celle là je l'ai volé à Beigbeder)  

Lire pour l'odeur du livre, pour le poids de certains mots qui viennent réveiller, stimuler, rendre plus puissant (c'est à moitié connoter sexe ce que je raconte).

Lire pour lire des mecs comme Mario Vargas LLosa. ♥

Lire pour se sortir la tête des fesses, ce qui revient aussi à moins se regarder le nombril, et donc je me répète car je l'ai déjà dit.

Lire pour faire moins de fautes d'orthographe, la dextérité de Bernard Pivot est bien loin de moi, mais certains devraient lire un peu ne serait ce que pour améliorer leur niveau analphabète de l'orthographe (ça va être super sexiste ce que je vais dire mais je trouve que c'est autant anti sexy pour une fille d'avoir une orthographe pourrie qu'un maillot pas épilé, la même horreur).

Lire pour être un peu plus intelligent et/ou alerte, en tout cas on devient moins con (crotte je l'ai déjà dit ça aussi).

Lire pour décorer sa maison aussi et pourquoi pas bordel. C'est beau un livre.

Lire pour avoir la table de nuit envahie par autre chose qu'un catalogue des 3 suisses et un radio réveil blanc qui prend la poussière.

Lire parce que on a rien trouvé de mieux pour espionner les conversations des autres dans le train/métro/resto, mais mine de rien.

Lire parce que ça fait travailler la tête, mais aussi ça muscle un peu les avant-bras, un peu...

Lire pour moi c'est comme respirer, tu vois c'est pas franchement quelque chose d'accessoire ou ponctuel, ça fait partie intégrante de ma vie, ça prend (beaucoup) de place dans mon "temps". En somme et ben c'est un truc comme vital (je fais un peu ma marseillaise), si je ne lis pas pendant un certain temps je me sens comme une baleine dans une baignoire, à l'étroit.

 

Bref voilà un semblant de réponses, de pistes, selon moi.

 

Enfin sans rancune je vais quand même te citer en conclusion Dantzig, ce qui pourrait être le fin mot de l'histoire  "Mais si, lire est indispensable, ce que beaucoup ne savent pas." p.205.

 

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 10:46

  2012-05-11 12.42.46

 OK cette fois-ci encore j'ai pas tapé dans la Pléiade mais je suis en convalescence intellectuelle même "Choupi à la plage" m'impose un certain effort de concentration neuronale tu vois (et puis je viens un peu de terminer "Même le silence a une fin" d'Ingrid Betancourt, 814 pages, les gars, écrit en tout petit pour te moisir la vue, et donc j'avais besoin d'un peu de légèreté, aussi..., enfin ça je t'en reparle une autre fois).

Bon je t'apprends certainement rien du tout, Margaux Motin est plutôt très connue, elle fait parti du cru de la Win des illustratrices-auteur BD qui cartonne depuis quelques années. Je suis anarchiquement son blog, mais souhaitais lire ses deux BD là et voilà ma voisine me les a prêtées. Je les ai lu comme il se doit dans une baignoire avec plein de mousse (je suis moyennement Eva Joly dans ma salle de bain), manquait quand même une flûte de champagne (bourgeoise rules)... J'ai forcément passé un très bon moment, il y a beaucoup de finesse et de malice dans cet humour qui parfois certes peut être aussi un peu lourdaud- border scatologique (enfin Bigard est encore loin quand même, même si faire de la blague autour de l'odeur de tampon plein heurte un peu ma pruderie), mais c'est bien brillant quand même comme résultat.

 

Son héroïne ou alter ego est une fille qui a un style qui ferait certainement pâlir d'envie Carrie Bradshaw, enfin une Carrie Bradshaw atteinte du syndrome de La Tourette et qui aurait pas peur de faire sa tavernière et de placer "éjac'faciale" avec une aisance qui dénote une décontraction décomplexante. Elle est aussi maman avec et c'est avec tout plein d'humour qu'elle croque des petits moments de vie, des instants de loose et/ou solitude, c'est certain cette nana qui a de la Foresti en elle te casse l'image de fille princesse qui fait jamais de prout et qui sent le monoï de la bouche même quand elle s'est pris une cuite effroyable la veille, et franchement c'est très chouette et du coup c'est de la BD que tu peux filer à ton mec sans souci, il ricanera aussi. C'est un peu comme un hymne à Cyndie Lauper pour nous les girls qui just want to have fun, en fait (oui je sais c'est tout pourri, mais tu m'excuseras, je suis tellement fatiguée que les gens ils pensent que je suis la grand-mère de mon fils).

 

Voilà c'est tout, à part ses deux BD, elle a aussi co-réalisé une BD avec un autre auteur-illustrateur Pacco qui s'intitule "Very Bad Twinz" et qui est sorti l'été dernier si je ne me trompe pas. Sinon Margaux Motin était à l'honneur dans un des derniers Fluide Glacial, et j'ai trouvé dans mon Télérama (en fait non, dans mon Grazia), son partenariat avec Converse où elle fait de la blague autour des nouveaux coloris de converse (♥ je les veux en vert-pomme, ou jaune citron...).

  2012-05-11 12.44.29

 

Avant de te laisser je fais suite à mon presque dessin de l'autre fois où je t'avouais mes penchants feignatiques, j'en ai zappé moultes, mais genre franchement ce matin je me balance car parfois mon inefficacité frôle le ridicule: tu aurais dû me voir sur le instagram de Jessica Alba à mater ses photos et à me dire qu'elle est sacrément bonnasse et que j'adore ses photos de bouffe, pendant que la voix de la raison et de la sagesse me disait "mais bosse, bordel, BOSSE!", voilà je voulais t'avouer une autre de mes activités du poil dans la main qui s'allonge, et qui a pour résultat que tu me vois me balader en dilettante sur mon blog...   Tant que j'en suis à balancer, je désigne le vrai coupable , celui qui continue à se réveiller avec une patate de malade à 3h46 du matin, j'ai même plus besoin de regarder l'heure si je n'entends pas les oiseaux chanter, je sais qu'il est moins de 4h53.

 2012-05-11 10.37.48

 

SEE U SOON mon très cher lecteur de l'ombre.

 

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 21:41

Bien le bonjour mon très cher lecteur de l'ombre! Ultimement face à mon manque d'assiduité sur le blog, j'ai voulu t'expliquer en "presque dessin" pourquoi je bouinasse autant et sache que ce n'est pas très glorieux (mais n'oublie pas que j'ai un bébé de 9 semaines tout chouchou, certes, mais qui ne fait pas ses nuits, et que ça n'aide pas à beaucoup de brillance intellectuelle, si je ne m'abuse).la bd de comme si c'était une loutre bourrée 001la bd de comme si c'était une loutre bourrée 002la bd de comme si c'était une loutre bourrée 003

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 11:43

 

 

 

2012-04-22 19.12.36

Voici un bouquin dont j'attendais sa version poche très fébrilement, un peu comme chaque nouvel épisode de Big Bang Theory (je t'envoie du bonheur de son by Leonard par ).  Je te racontais que quand je l'ai vu en librairie, j'ai même failli danser le jerk ou le mambo number five de joie, seulement mon corps n'a pas cédé à cet appel de la félicité par la danse (et la honte aussi peut-être).

 

Je voulais en savoir plus sur ces femmes qui sont passées pourtant très souvent inaperçues dans la barbarie des dictatures à la pelle qu'on a pu se coltiner au 20°S, car si pour la plupart leur présence était assez tacite voir étouffée, dans la réalité il en fut autrement. Voici un livre qui dresse le CV amoureux des hommes qui ont fait sombrer l'histoire dans la folie: Mussolini, Hitler, Ceaucescu, Mao, Staline, Bokassa et Salazar. On aurait tendance trop facilement à croire que dans ces personnages il n' y a pas de possibilité de coeur qui bat pour une femme (voir des femmes, car on a aussi du potentiel de horny lapin dans certains de ces hommes), mais ce bouquin te démontre le contraire, et accessoirement renvoie à la part de responsabilité de ces femmes dans l'horreur totalitaire du 20°S.

 

"En politique, il faut avoir l'appui des femmes; les hommes vous suivent tout seuls" Adolf Hitler.

Voilà un dictateur qui a compris qu'il nécessite l'appui de l'électorat féminin. Mais voilà Adolf Hitler c'est un peu l'antithèse de Brad Pitt, on est bien d'accord, disons qu'il peut pas tout miser sur son physique, il doit jouer avec quelque chose de beaucoup plus impalpable qui est aussi un des ingrédients fondamentaux de la séduction: le charisme, et il va savoir l'utiliser ce charisme. Hitler, c'est le Julio Iglesias de la "dream team" des dictateurs, non pas qu'il passe à l'action comme l'ibérique sangre caliente qu'est Julio, mais il a une quantité d'admiratrices telle qu'il a reçu "plus de lettres de fans que Mick Jagger et les Beatles réunis", anecdote corroborant que "l'amour est aveugle", à défaut d'être dans le pré (oui je sais c'est nul). Non le "consommateur" c'est Mussolini et ses yeux "phosphorescents", Benito qui se vante de pouvoir "aimer" physiquement jusqu'à 14 femmes par jour, faisant passer Berlusconi pour un moine ayant fait voeu de chasteté. En parlant d'"amour est aveugle" pour certains dictateurs il faut même avoir faim, voir très faim, ainsi l'auteur rapporte des anecdotes "glamour" au sujet de Mao "... partager la couche du grand Mao! il fallait pourtant avoir le coeur bien accroché. En effet le président était peu soucieux de son hygiène corporelle. Il ne se brossait jamais les dents, se contentant de se rincer la bouche avec du thé le matin, mâchant les feuilles après avoir bu le liquide. Il avait résisté à tous ceux qui voulaient le faire examiner par un dentiste. Peng Dehuai, cadre du parti et ancien ministre de la défense, nous donne l'ampleur des dégâts: " on dirait que les dents du président sont recouvertes d'une couche de peinture verte"." Miam, miam...

 

Dans ce bouquin on découvre le profil psychologique de ces femmes qui sont toutes différentes, si certaines tendent à un comportement masochiste en mode syndrome de Stockholm, d'autres sont beaucoup plus indépendantes et politisées comme c'est le cas de Jian Qing (Mao) ou  d'Elena Ceaucescu qui dépassera l'idéologue qu'est son mari. Leur point commun à toutes est que leur fidélité et dévotion à la cause de leur amoureux les conduira jusqu'à la mort.

 

Ancienne élève de la Sorbonne et de l'Ecole normale supérieure, Diane Ducret écrit pour des films documentaires culturels, elle a également animé des émissions TV dédiées à l'histoire. Elle peut quand même se vanter d'avoir son bouquin de traduit en 18 langues, et vient de publier un deuxième tome sorti en février 2012 "Femmes de dictateur 2" aux éditions Perrin, mais promet de ne pas faire comme pour Police Academy et aller jusqu'au tome 12 (ou peut-être un peu moins), et s'en tiendra seulement à ses deux tomes. Celui-ci aborde le background sentimental de dictateurs beaucoup plus contemporains comme Sadam Hussein, Castro, Milosevic entre autres.

 

Sinon je voulais rajouter que Diane Ducret est un peu l'OVNI chez les historiens, car on peut vraiment dire que c'est une bonasse, j'ai comme cliché certainement extrêmement exagéré (et donc parfaitement contestable) que les historiens ont très souvent de la moustache (les femmes aussi), des lunettes qui tombent sur le bout du nez, et un discours parfois soporifique, quand là on a affaire à une femme au débit clair, aussi très intelligente, canon, et encore canon.  

(ci-dessous page arrachée de mon Elle)

 

 2012-04-22-19.13.08.jpg

 

(je l'ai vu dernièrement dans une interview TV et comme je suis aussi une superficielle de pétasse qui perd du temps sur les blogs mode-beauté, je voulais relever qu'elle arborait maintenant un joli carré mi long-ombré à la Daphnée Bürki qui lui va à ravir... mais oui je sais on s'en fout complètement).

 

 

Sinon, ben oui il est très chouette ce bouquin.

 

Bien à toi, for ever and ever, mon très cher lecteur de l'ombre.

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  • J'aime les huîtres. J'ai cabossé ma voiture à cause d'une sotte histoire de gloss. Un jour j'ai été mordue par un berger allemand. Sinon ceci est un blog de livres.
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